Métro Charonne...

Publié le par Mam'Annie

Photo des jeunes communistes de Paris. Il faut se souvenir... Le fascisme n'est pas mort...

Photo des jeunes communistes de Paris. Il faut se souvenir... Le fascisme n'est pas mort...

Métro Charonne…  

"Al-gé-rie Fran-çaise !"

Cris dans les rues, sifflets, débandades, violences Dans le canal, des cadavres d’hommes, défigurés, martyrisés, assassinés par ceux qui voulaient faire la guerre aux fellaghas... Départ des appelés, tentatives de suicides, corps, sur les rails, allongés, empêchant les trains de démarrer de ceux et celles qui ne voulaient pas tuer des fellaghas...

Algérie... Peuple colonisé, torturé, napalmé, tué, violé, martyrisé...

Paris... Manifestations, fouilles, arrestations... « Colonialisme : fascisme » « L’Algérie aux Algériens ! » « Paris, Blida et Médéa, même combat ! »

Métro Charonne... Les matraques des flics et leurs capotes pliées claquent et frappent durement le dos des manifestants, refusant l’agression du peuple ami. Plaques d’égouts, grilles d’arbres volent et se fracassent...

Métro Charonne... Courses, cachettes, escaliers, portes fermées, mais aussi portes entrebâillées laissant furtivement passer ceux qui refusent de tuer des fellaghas.

Métro Charonne... Chaussures, montres, cravates et sacs jonchent le sol. Triste brocante laissant un goût de sang...

« Anne Godeau, en ce jour, assassinée, petite postière, mon amie,  tu voles légère comme la nue, tu portes en compagnie de Fatima, violée, morte d’avoir trop souffert et criée, le dernier message d’amour des femmes :

« paix en Algérie ! »

Des appelés ne sont pas revenus... Lequel avait tiré le premier : l’Algérien ? le Français ? On ne le saura jamais... Mais c’est pourquoi aujourd’hui, il y en a qui bouffe encore du fellagha... Et la preuve que la gégène, le viol, la tuerie n’ont pas de patrie... Qui aujourd’hui, empêche les Algériens de vivre leur vie ?  

Atelier d’écriture (Université de Saint-Denis) : Annie

Publié dans Politique

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