Le pot à lait

Publié le par Mamanie

Ce matin, nettoyant et essuyant un pot à lait, que m'a donné mon voisin, le bruit du capuchon maintenu par sa chaînette cognant contre le flanc du pot, m'a rappelé un souvenir d'enfance.

... Tous les soirs, à la même heure, après la traite, nous allions chercher le lait à la ferme voisine, munies de nos pots à lait en aluminium.

Ce fermier n'avait qu'une vache, mais c'était une très bonne laitière. Elle avait des pis énormes et nous l'entendions dans le champ du bas, appeler la fermière pour la traite... Celle-ci la trayait assise sur un petit banc à trois pieds et rapportait les seaux en équilibre sur son dos, accrochés à chaque bout sur le joug de bois à encoches pour tenir sur les épaules (Merci Papy Jean !).

Pour aller plus vite, nous passions par le champ. Celui-ci était ouvert sur le chemin de la Boisardière et dévalait sur la route, longé par des haies de noisetiers. Nous courions comme des folles, les mollets fouettés par les hautes herbes et les insectes réveillés par nos pas s'envolaient et nous chatouillaient les jambes ce qui provoquait des crises de fou rire un peu nerveux.

Les chaînettes des pots à lait crissaient et les couvercles cognaient joyeusement contre les pots... Arrivées à la ferme, nous donnions nos pots à la fermière qui les remplissaient avec des mesures. "Fermez vos couvercles, disait-elle".

Puis, nous revenions par le même chemin... A cause de notre course effrénée dans les champs, pressées d'entrer à la maison car nous nous faisions des peurs, les pots à lait brinquebalaient, les couvercles sautaient et le lait secoué dans la course s'échappait par les bords. Arrivées à la maison, il manquait du lait dans les pots et nous nous faisions, régulièrement, gronder.

"Mais bon sang, pourquoi, vous ne fermez pas vos pots à lait !" nous disaient nos mères...

On les fermait les pots à lait... Mais le chemin était long pour remonter le champ et entre chien et loup, nous courions très vite et nous n'osions pas dire nos peurs enfantines...

Publié dans Mon herbier

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R
<br /> <br /> ah!! enfin , bonjour a toi<br /> <br /> <br /> moi j'habitait une ferme , et c'est mon père qui trayait les vaches , qu'est ce que j'en ai bu de ce lait mousseux et tout chaud.<br /> <br /> <br /> mon grand plaisir quand je rapportais un seau plein a la maison , c'était de le faire tourner  a toute vitesse par dessus  l'épaule , et rien ne s'échappait, le miracle a chaque<br /> fois!!!!!a l'époque , trop jeune je ne connaissais pas la force de l'attraction!!!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Bonjour Annie, ma grand'mère habitait un petit village appelé Ciral à côté d'Alençon. Mon père était natif de ce village, il n'y a plus personne de ma famille dans ce lieu-ci. J'ai un cousin qui<br /> habite près de chez toi à St Denis sur Sarthon.<br /> <br /> <br /> Je te fais de gros bisous<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Bonjour Annie, quel beau souvenir que celui de ces pots de lait où nous allions chercher le lait à la ferme. Lorsque j'allais chez ma grand mère paternelle dans l'Orne j'allais dans une ferme et<br /> je buvais du lait sortant du pis de la vache, comme c'était bon, on ne retrouve plus le goût du lait maintenant.<br /> <br /> <br /> Minet tenait à venir dire bonjour à Elliott, bon vendredi et bons baisers<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Je ne sais si c'est le mot que tu cherches, mais les seaux de lait étaient portés au moyen d'un "joug", avec son encoche arrondie pour laisser passer le cou du porteur. Aux deux extrémités<br /> de ce joug pendait une corde avec un crochet au bout pour l'anse du seau.<br /> <br /> <br /> Moi j'allais au lait tout près, la ferme était au coeur du village. Nous posions nos laitières identiques à la tienne, avec son couvercle attaché par une petite chaîne, sur le bord de la fenêtre<br /> de la fermière.<br /> <br /> <br /> Les pièces de monnaie du litre de lait étaient mises dans le couvercle. Personne ne volait cet argent dans les laitières alignées à portée de main du passant.<br /> <br /> <br /> La traite faite (nous voyions passer les vaches les unes derrière les autres dans le bourg, laissant de ci de là une bouse sur le gravillon de la chaussée) nous allions récupérer nos laitières<br /> remplies alignées à nouveau sur le bord de la fenêtre.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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