J'ai besoin de toi...
Maman...
Tu aura bientôt 95 ans si tu n'étais pas partie, là-bas, là-haut, ailleurs, ici, là, où ?
J'aime à penser que tu es dans ton jardin de la petite maison verte, avec tes roses, les papillons, derrière la porte, que tu refermais doucement derrière une bavarde voisine.
C'est pour cela que j'aime tant cette petite maison, je sais que tu y es, là, et que tu guettes l'instant où je pousserai à mon tour, la petite barrière blanche... Chaque fois, que je reviens, je ressens l'impression bizarre, mais douce, d'être par toi accompagnée...
Tu restes dans mon coeur et chaque jour, je pense à toi. Tu me manques... Tes yeux étaient si bleus qu'il était parfois insupportable de soutenir ton regard ! Alors, petite fille, je tremblais d'avoir pu te faire de la peine...
J'ai l'impression aujourd'hui, de ne plus avoir assez de temps pour me faire pardonner de mes frasques d'enfant, de jeune fille et de femme... Pardonne-moi maman, d'avoir participer à la venue de tes cheveux blancs, pardonne-moi de tout ce que j'ai mal fait à ton égard et de t'avoir peinée...