Le jardin
Bizarre impression...
L'autre matin, le regard perdu dans le jardin noyé dans un doux brouillard enveloppant les arbres, les haies et les fleurs, il me semblait triste, tout à coup...
Les premières feuilles roussies du charme, tombaient lentement sur le gazon brillant de rosée, et leurs courses lentes donnaient au mouvement, une nonchalance, comme si elles cherchaient où se poser.
La plainte gémissante du vent ajoutait à mon regard étonné, un murmure indistinct et léger.
Et tout à coup, j'ai compris. Il attendait son jardinier.
Celui qui soigne la déchirure, caresse la feuille meurtrie par le vent, la blessure de l'outil, la morsure de la bête, la brûlure du soleil.
Sans son jardinier, il souffre autant que le jardin de mon coeur.
Serait-ce l'automne en mes jardins ?
Septembre 2008 Annie