La robe...
Comme vous le savez, si vous avez lu "Mon herbier" depuis le début, lorsque j'étais enfant, je n'allais ni à la messe, ni au caté, mais au patronage laïc.
J'y apprenais la solidarité, le respect des autres, les efforts mutualistes, s'orienter à l'aide d'une boussole, faire respecter son corps, le chant aussi, les randos, le sport, etc... Et mes copines allaient au caté pour faire la communion.
Elles allaient avoir le plaisir de porter la belle robe blanche, le petit ou grand voile, le petit chapeau, les sandales blanches et surtout des cadeaux !
"Maman, je voudrais faire ma communion... Laisse-moi aller au caté... Je voudrais porter cette belle robe, je la voudrais en organdi...".
"Rien que cela ! Non, tu sais bien que je ne veux pas !"
J'étais très triste cette année-là...
Alors, maman pour me faire plaisir chercha un modèle de robe de communiante dans ses magazines de couturière et me fit une jolie robe en plumetis, la même forme que celle portée par mes camarades de classe... Longue, très froncée à la taille, un petit col Claudine et une jolie ceinture avec un gros noeud dans le dos. Bien sûr, j'étais contente, mais manquait le voile... Le chapelet et le missel... Et tout le falbala, comme elle disait en parlant de l'église !
J'ai assisté, ainsi habillée, à la communion de mes copines, j'étais très jolie, mais cela n'était pas pareil. Ce fut une grande frustration !
C'est ainsi, qu'aujourd'hui, j'adore porter du blanc, des dentelles, de l'organdi ou du plumetis !
Et quand je vois des communiantes, maintenant encore, je les regarde avec envie ; pourtant les toilettes sont de simples robes mais portées avec la grâce et la spontanéité de l'enfance. Je suis toujours émue quand je croise cette ribambelle de petites filles et garçons tout en blanc...
Et cela me rappelle ce moment de mon enfance où j'ai pris conscience qu'il y avait des gens qui croyaient au ciel et d'autres qui ne croyaient pas... Et qu'il fallait y croire pour porter cette jolie robe...
A suivre...
Ce texte sûrement remanié fera partie de "Mon herbier"